André Quennehen

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André Aristide Quennehen est né le 30 novembre 1882 à Selommes, petit village du Loir-et-Cher, dans une famille de militaires. Son père, Zéphirin Eugène François Quennehen, est brigadier de gendarmerie. La famille déménage donc souvent, au gré de ses affectations.

André est un passionné de sport : il pratique l’escrime et le rugby. Ses parents l’inscrivent à l’école militaire préparatoire à l’artillerie et au génie de Billom, dans le Puy-de-Dôme. Et dès ses 18 ans, le jeune homme s’engage dans le 13e régiment d’artillerie, à Vincennes. Il est reçu à l’école militaire de gymnastique de Joinville où il étudie pendant deux ans avant d’y devenir professeur. Le 1er octobre 1906, il se marie avec Marcelle Céline Vin. Son fils Roger Eugène Ernest naît peu après.

Au début des années 1910, André se prend de passion pour l’aéronautique, au point de quitter l’artillerie pour l’aviation en 1912. Il vole des heures sur son avion Maurice Farman. En 1913, il bat même le record de durée d’un vol militaire avec passager, qu’il porte à 13h40. Il devient célèbre pour son courage et sa ténacité, au point que certains le comparent à un héros échappé du roman Les Trois Mousquetaires.

Dès les premières heures de la Première Guerre mondiale, l’infatigable pilote multiplie les missions de toutes sortes au sein de l’escadrille MF5. Il peut faire « au cours de la même journée quatre vols se répartissant en une reconnaissance, un bombardement, un réglage [de tir], une chasse. » Volontaire et intrépide, il reçoit de multiples décorations pour ses actes de courage : citations, médaille militaire, croix de guerre… Après avoir été promu au grade de sous-lieutenant, il devient même chevalier de la Légion d’honneur en avril 1915.

Mais au début de l’année 1916, ce pilote intrépide qui a effectué des dizaines de vols au-dessus de l’ennemi doit être opéré de l’appendicite. Il est envoyé en convalescence à Villacoublay. Ironie du sort : alors qu’il veut y procéder à un simple vol d’essai, son avion se crashe. André Quennehen décède à la suite de ses blessures à l’hôpital de Versailles, le 31 mai 1916.

Un article paru dans La Guerre aérienne illustrée du 4 janvier 1917 lui rend hommage.