Plus de 4000 poilus de Saint-Denis ont été portés disparus ou sont morts au cours de la Première Guerre mondiale.
Les Archives municipales de Saint-Denis ont constitué une base de données dont l’objectif est de recenser ces soldats et de rassembler toutes les informations disponibles sur leur parcours.
La base de données des poilus de Saint-Denis est interrogeable sur le portail d’archives en ligne. C’est une source indispensable pour mener une recherche sur un soldat de Saint-Denis. C’est également un moyen, en croisant les informations, de dresser un portrait de la ville et de ses habitants pendant la guerre.
Vous pouvez contribuer à son enrichissement :
Toutes les fiches individuelles de ces poilus dionysiens sont ouvertes à vos commentaires et contributions.
Vous pouvez poster les éléments dont vous disposez sur le parcours de chacun de ces soldats et même un document numérisé : photo, diplôme, courrier, etc.
Comment cette base de données a-t-elle été constituée ?
Durant la guerre, c’est au maire de la ville de résidence d’un soldat, au moment de la mobilisation, que revient la mission de prévenir la famille en cas de décès ou de disparition. La mairie reçoit donc de la part des autorités militaires tous les éléments disponibles sur les conditions de ces disparitions. Les « enfants de Saint-Denis », morts à la guerre, qui vivaient dans une autre commune au moment de leur mobilisation ont donc été enregistrés dans cette autre commune.
Les Archives municipales de Saint-Denis ont exploité les différentes sources disponibles dans leurs fonds pour établir une base de données nominative présentant chacun de ces soldats :
Les fiches individuelles de renseignements établies par la mairie de Saint-Denis |
Ces 3742 fiches donnent les informations disponibles sur l’état civil des poilus : nom, prénoms, date et lieu de naissance, nom des parents, situation familiale. Elles indiquent également la date et le lieu de décès, de disparition, d’inhumation et la situation militaire : classe, régiment, lieu de recrutement. Elles sont souvent complétées par des informations sur la vie des soldats, leur métier, la situation de leur famille (origine, parcours géographique, situation sociale). |
Les avis de décès ou de disparition envoyés par les autorités militaires |
Les régiments au front ou le ministère de la Guerre ont adressé à la mairie des courriers ou télégrammes avisant le maire de la disparition ou du décès d’un soldat. Ces avis donnent l’état civil du soldat, son régiment, les conditions de sa disparition ou de sa mort. Ils sont très souvent complétés par des notes manuscrites des agents de la mairie chargés de recenser les poilus de Saint-Denis tombés au front. Ces notes apportent des informations biographiques sur les soldats ou la famille à prévenir. On trouve également parmi ces avis des extraits des registres des hôpitaux complémentaires (lorsqu’un soldat a été évacué du front), des citations à l’Ordre d’une Division, des avis d’inhumations, de la correspondance. |
La correspondance du maire |
Des courriers adressés au maire complètent cette base de données. Il s’agit souvent de lettres de la famille, sans nouvelles d’un soldat au front ou demandant des secours après la perte d’un proche. Ce sont parfois des lettres de poilus donnant des précisions sur la disparition d’un de leurs camarades. On y trouve également des enquêtes sociales de la mairie ou d’organismes de secours pour venir en aide aux familles sinistrées. |
Les listes complémentaires |
Des listes de soldats ont été établies par la mairie de Saint-Denis et le ministère des Pensions après la guerre afin de recenser des soldats « morts pour la France ». Elles ne donnent que peu de renseignements mais font parfois apparaître des noms qui jusque-là ne figuraient pas dans les sources présentées ci-dessus. Un cahier manuscrit, établi par la mairie, recense les transferts de corps ayant fait l’objet d’une notification aux familles entre novembre 1920 et octobre 1926. |
3 commentaires
AMSD93 dit :
20 Mar 2015
En souvenir des poilus de Saint-Denis qui sont tombés aux Eparges, ce texte de Maurice Genevoix :
« Chaque fois qu’un régiment montait, c’étaient mille hommes qui tombaient, plusieurs centaines de tués, des blessés affreusement déchiquetés par des obus de rupture énormes, quelques fous. Les survivants descendaient au repos, dans des villages déserts et bombardés où ils ne cessaient point d’entendre, jour et nuit, le grondement de l’interminable bataille. Des renforts arrivaient, comblant les vides des compagnies. Et ils remontaient aux Eparges.
Ils remontaient par les mêmes cheminements, les mêmes boyaux ruisselants ou gelés, vers les mêmes tranchées bouleversées, éternellement refaites et nivelées, où d’une relève à l’autre ils retrouvaient les mêmes cadavres, raidis encore dans l’attitude où la mort les avait saisis : celui-ci avec le même éclat brillant fiché dans son crâne nu comme un coin de bûcheron, cet autre avec sa main crispée par-dessus son épaule, dans la même moufle de laine bleue. Tous connus, tous reconnaissables, compagnons et frères d’hier qu’ils ne pouvaient s’empêcher de nommer, ceux qui s’étaient effondrés sans une plainte, ceux dont ils avaient écouté, dans la nuit, gémir la longue agonie. »
Maurice Genevoix, « La Ferveur du souvenir », pp.79-80, édition établie par Laurence Campa, La Table ronde, 2013.
JAMAIS dit :
6 Mar 2017
Je ne trouve aucune trace de mon grand père dans les archives de Saint Denis: RIVIERE Jules Emile François habitant rue Guy Ménard porté disparu, mort pour la France le 13 Mars 1915 au 103e RI à Perthes les Hurlus 51
ARCHIVES MUNICIPALES dit :
7 Mar 2017
Bonjour,
La notice relative à Jules Emile François RIVIERE est consultable à cette adresse : http://archives.ville-saint-denis.fr/archive/fonds/FRAM93066_soldats_14-18/view:74410. Si vous le souhaitez, vous pouvez l’enrichir en y ajoutant un commentaire avec les informations dont vous disposez sur votre grand-père.
Bien à vous,
L’équipe des Archives municipales