Frédéric Jean Baptiste Trémel a été adjoint au maire de Saint-Denis, Gaston Philippe.
Originaire d’un petit village rural des Côtes-du-Nord (il est né à Plussulien le 31 décembre 1869), il est arrivé en 1898 à Saint-Denis où il a d’abord vécu boulevard de Châteaudun (le boulevard Jules Guesde d’aujourd’hui) avant de s’installer avec sa famille au 7 rue du Port.
Très vite, il fonde le Groupe breton des employés de la Compagnie du chemin de fer du Nord à Saint-Denis, où il travaille comme télégraphiste, et le Groupe socialiste breton : sa connaissance de la langue bretonne est pour les ouvriers bretons immigrés à Saint-Denis un soutien matériel et moral immense.
Militant socialiste de la première heure, Jean Trémel est élu pour la première fois au conseil municipal en 1904. Il devient plus tard l’adjoint à la voirie de Gaston Philippe.
Sa bienveillance et son rôle pendant la Première Guerre mondiale ont été salués unanimement, dans la presse, et par les Dionysiens. On dit de lui qu’il était « toujours sur la brèche » et qu’il « rendit les services les plus appréciés de toute la population dionysienne ».
Jean Trémel est décédé des suites d’une « longue maladie » le 15 avril 1921, chez lui, au 38 rue de la Légion d’Honneur. Il est inhumé au cimetière de Saint-Denis.
Le maire Gaston Philippe, lors de ses obsèques le dimanche 17 avril 1921, a prononcé devant des milliers de Dionysiens un vibrant hommage.
Il y évoque le parcours de Trémel, son courage, sa loyauté et son investissement sans limites pour venir en aide à la population, notamment pendant la guerre de 14. Il évoque aussi la bonté de Trémel, sa rigueur, son caractère qu’il compare à « la nature et aux rochers de granit de sa vieille Bretagne ».
Voici son discours en intégralité.