Albert Richter est né en 1853, rue de la Charronnerie. Son père a quitté la Bohème, son pays natal, pour immigrer en France. Arrivé à Saint-Denis, il y a trouvé du travail dans l’industrie de l’impression sur étoffes comme graveur sur bois. Sa mère, Marie-Anne Hessig, est née en Alsace.
Albert est un très bon élève. Il devient architecte. Homme de conviction, il s’engage dans le milieu associatif et dans l’action civique locale. Il reste 35 ans professeur bénévole de dessin d’architecture dans une association qui dispense des cours du soir aux jeunes d’origine populaire.
Albert est aussi un patriote affirmé, fervent militariste. Il est pendant plus de 10 ans instructeur militaire pour enfants au sein de l’association « La Patriote ». Il aide les instituteurs à apprendre aux élèves le métier de soldat au sein des bataillons scolaires créés en 1882. A partir de 1897, il est promu commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Saint-Denis.
En août 14, il a 61 ans. Il s’engage pourtant le troisième jour de la mobilisation comme capitaine d’infanterie. La croix de l’Ordre de la Légion d’honneur lui est remise sur le front. Il meurt brutalement d’une maladie infectieuse, à l’hôpital militaire de Dijon, le 4 mars 1916.
Un article est consacré à Albert Richter dans le Place aux archives ! n°7.