Ils sont deux amis à avoir quitté la Bulgarie pour venir travailler à Saint-Denis comme ouvriers chez Hotchkiss, Constantin Nicoloff et Nicolas Pavloff.

Dès le début de la guerre, ils s’engagent dans la Légion étrangère pour combattre au côté de la France.

Le premier a 23 ans, le second, 22 ans.

Tous les deux se sont liés d’amitié profonde avec un couple de charcutiers du 147 bis de la rue de Paris, M. et Mme Brunner, des Alsaciens-Lorrains.

Comment est née cette amitié filiale entre ce couple sans enfants et ces deux jeunes hommes étrangers ? On ne le saura jamais. Toujours est-il que l’un et l’autre désignent M. et Mme Brunner comme personnes à prévenir s’ils viennent à mourir sur le front.

Constantin et Nicolas appellent Mme Brunner « maman ».

L’un et l’autre sont morts sous les obus. Nicolas, le 4 juillet 1916, Constantin, le 20 juillet 1918.

M. et Mme Brunner ont rangé, dans une boîte de carton bouilli, leurs lettres, leurs carnets intimes, leurs photographies, leurs petits objets.

Cette boîte, longtemps chérie, a été reçue en legs par les Archives municipales en 2014.

Elle nous raconte, à sa manière, la bonté profonde des gens simples et l’attachement des étrangers, en 1914, à une France généreuse, nation démocratique.

 

Portrait de Nicolas PavloffPortrait de Constantin Nicoloff
Légende des images :
• A gauche, Nicolas Pavloff.
• A droite, un portrait de Constantin Nicoloff.

 

Un article est consacré à Constantin Nicoloff et Nicolas Pavloff dans le Place aux archives ! n°7.